dimanche 23 décembre 2012

Le jour d'après le jour d'après la Fin du Monde


Si vous lisez ces lignes, vous avez échappé à la fin du monde, mais en êtes-vous vraiment sûr(e)?
Vous êtes au jour d'après le jour d'après la Fin du Monde, mais aussi au jour d'Avant le jour d'avant Noël. Et comme c'est aussi le début d'une période bien remplie et de retour sur soi, je vous gratifie de quelques réflexions sur lesquelles vous pouvez revenir et de questions pour lesquelles vous pouvez renvoyer vos réponses ou les mettre en ligne sur le site. Et comme c'est bientôt Noël quelques petits "cadeaux" en fin de page...



Kalanchoé rouge Père Noël - Photo: lfdd


En ce qui concerne la Fin du Monde, vous avez échappé à celle qu'annonçait José Arguëlles - qui n'a n'a même pas pu voir sa prophétie non réalisée - dans son livre le "Facteur Maya" paru en 1987.
Mais tout a une fin - même si un philosophe alsacien a prouvé le contraire avec une saucisse (qui en a deux!). Le monde sûrement aussi.


Kalanchoé Blanc de Noël - Photo: lfdd



La Fin du Monde:

Pour les prophéties, le TVA de Pierre Bourdieu va nous éclairer. Pour lui, c'est comme si "toutes les prophéties, prédications, annonces millénaires n'avaient d'autre fin que de combler un des plus douloureux, sans doute, des besoins: le manque d'avenir." 
C'était cité dans Le Monde du 21/12. 
De son côté, dans les Inrocks, Michaël Foessel, qui a écrit le livre "Après la Fin du Monde", estime que nous avons d'une certaine façon vécu - pour certains - la fin du monde, parce que la "perte en monde ce n'est pas la disparition du réel, mais ces expériences de précarité ou de solitude radicale dans lesquelles le réel ne répond plus à aucune des attentes"... 
Plus loin il précise que "Pour ceux qui n'ont rien, il n'y a pas de moyen de se projeter dans l'avenir, d'horaire, de promesse, de promesse de rétribution symbolique. Il est logique que ceux qui sont expulsés du monde n'aient pas grand intérêt à ce que le monde survive et, donc, attendent sa disparition." 
Mais ce ne sont pas que les couches sociales défavorisées qu'il y a "perte en monde", Michaël Foessel estime aussi que la technique, d'une certaine manière y participe: "On appuie sur un bouton et on obtient immédiatement le résultat, c'est le possible même qui s'en trouve dévalué."
Il faut lire Télérama du 19/12/2012 pour avoir une explication complémentaire du même Michaël Foessel, qui éclaire notre lanterne::
"Les avancées de la technique et de la médecine ne sont pas partagés socialement. Ce qui nous menace ce n'est pas la fin du monde, mais la "perte en monde"; je pense à toutes ces expériences de précarité, de solitude, où le réel ne répond plus à nos attentes. Perdre le monde, c'est perdre le sens du possible, être convaincu que tout est nécessaire, dépendant de processus qui fonctionnent sans nous." 
Et il nous donne comme piste:
"Notre tâche est de "recommencer", c'est-à-dire d'affronter le présent sans nostalgie pour le passé et sans confiance dans l'avenir. Le catastrophisme, qui fait régner la nécessité (du pire), n'est pas la meilleure solution pour cela. Je luis oppose une certitude interrogative, démocratique: quel type de monde voulons nous partager, et avec qui?"

Ceux qui vivent la Fin du Monde:


Cela nous ramène à notre contexte et en ces temps de Noël, fête de la famille et des cadeaux, fête de l'accueil, faisons un petit retour sur une émission de France Inter de dimanche dernier (3D le Journal de Stéphane Paoli) consacrée aux SDF (Sans Domicile Fixes), qui était très très intéressante et instructive (vous pouvez la réécouter ici:





On y apprend que le SDF (Sans Domicile Fixe) vient d'une dénomination administrative (policière) qui est réapparue dans les années 80, quand le délit de "vagabondage" a été aboli, mais que la carte d’identité n'a pas pour autant été autorisée pour ces personnes - qui se sont appelées tour à tour, Vagabonds, mendiants, clochards et SDF.
Le livre d'André Gueslin sur ce sujet à paraître en févier 2013 vous en dira encore davantage.

Sachez que tous les cas sont particuliers, ce sont des individus et chacun a son histoire, une statistique qui est assez significative est le chiffre de l'économie que fait l'Etat sur les droits sociaux non réclamés par ces personnes: plus de 10 (oui 10!) milliard d'Euros alors que par comparaison, la fraude dans ce domaine ne représente que 4 milliards d'Euros.
Une proposition intéressante (et utopique)qu'a faite un des personnes interviewées, c'est qu'en regard d'un article sur une personne extrêmement riche dans un magazine ou un journal, il faudrait en contrepartie faire un article de même valeur sur une personne extrêmement pauvre en regard.

Les Cadeaux de Noël


Je vous avais promis des cadeaux, les voilà.
Vous avez échappé à la fin du monde, vous avez peut-être échappé jusqu'à aujourd'hui - quoique j'en doute à Psy, le voilà qui surgi
Psy, celui de Gangnam, est chanteur, dont la vidéo sur la danse du cheval a battu tous les record de visiteurs. Il a battu Justin Bieber, qui ne vous a pas échappé, lui ! 
Sa vidéo a été vue plus d'un milliard de fois sur internet

Mais ce n'est pas la sienne que je vous offre, c'est celle d'un école au Canada, le Cégep André Laurendeau où Gilbert Forest et Ernesto Vargas ont réalisé cette vidéo inspiré  par le style Gangnam de Psy pour les employés.



Psy, fils de PDG devenu chanteur puis célèbre grâce à sa vidéo et dont le style a pris le nom d'un riche quartier de Séoul où il vit, nous permet de poser cette ultime question en forme de jeu de mots : Gang-man ou gnan-gnan?

Joyeux Noël et Bonnes Fêtes de fin d'année.


Le Fleur du Dimanche 




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