dimanche 29 décembre 2013

Post Noël: Le temps est rond, le présent c'était il y a cinq jours et bientôt c'est l'année prochaine.

Dimanche dernier c'était la fin du temps de l'Avent, l'avant-veille du présent et l'avant-dernier dimanche de l'année.
De quoi presque faire un bilan.

Pour nous rendre compte que 2013 aura vu 112 papiers publiés sur ce blog et que plus de 33.000 pages ont été lues depuis le début de cette aventure. Rappelez-vous, c'était le 22 févier 2011.

En cette fin 2013, je vous offre deux fleurs qui sont restées au fond de mon panier; la première de juin, comme un feu d'artifice en prévision du 31 décembre.


Fleur Feu d'artifice - Photo: lfdd

Et la seconde, pour continuer sur l’amorce lancée dans le titre, une fleur un peu ronde que vous regarderez le 1er janvier au matin d'un autre oeil, un oeil flou.


Fleur boule ronde - Photo: lfdd


Pour continuer le cycle de la courbe, un TVA qui fait la boucle autour des réflexions de Jared Diamond (pour éviter de se regarder son nombril), un texte de Sabine Rabourdin qui a également étudié des sociétés traditionnelles. Elle constate:

«Les sociétés traditionnelles ont la plupart du temps une conception cyclique du temps. ... Dans cette conception, tout ce que nous infligeons aujourd’hui à l’environnement aura des conséquences que nous subirons plus tard, puisque nous ferons en quelque sorte partie des générations futures. En revanche, les sociétés modernes ont souvent une conception linéaire du temps. Ce que nous faisons à présent aura certes des conséquences dans le futur, mais nous n’y serons plus. Ce principe a soutenu la croyance au développement et au progrès qui a conduit à la civilisation moderne actuelle. Elle a également généré une confiance aveugle dans le futur : nos descendants sauront faire face, grâce aux progrès techniques et scientifiques, aux conséquences de nos activités actuelles.»


En ces jours de présents, et un peu cycliques, je vous offre un tour de manège, pour ceux qui auraient raté le premier.


 




Et pour bouler la boucle, retour à l'enfance et la découverte de l'orchestre et de la musique symphonique, avec Pierre et le Loup de Prokofiev, remis au goût du jour par Camera Lucida avec l'Orchestre National de France sous la direction de Daniele Gatti avec raconté par François Morel. Il sera diffusé le 4 janvier 2014 à 11h sur France3 et LudoTV et une application pour iPad interactive est également disponible. Vous pouvez déjà le voir (ou le revoir) ici (apparemment la vidéo n'est pas accessible en lien - visible jusqu'au 23 juin 2013...):
http://culturebox.francetvinfo.fr/pierre-et-le-loup-146649


Pierre et le loup

Vous avez un extrait de saison (le canard et l'oiseau) ici, en espérant que ce lien reste disponible...





Bon spectacle et bonnes fêtes de fin d'année...

Bon dimanche

mardi 24 décembre 2013

Ne voit la lumière que celui qui est éclairé : Joyeux Noël

Allez, suivons la tradition : "Joyeux Noël à tous" !!!

Joyeux Noël - La Fleur du Dimanche

Et comme vous le savez sûrement, les jours rallongent, puisque c'est aussi la fête de la lumière, donc, vous voilà éclairés.
Comme je vous le disais en liminaire: "Ne voit la lumière que celui qui est éclairé."



Et si vos étiez un peu perdu avec le père Noël de dimanche, je vous offre un peu de recul sur l'histoire de l'art pour prouver que le Père Noël est apparu bien avant le règne de la publicité lumineuse...




Et comme dirait Yann Appery: "Le jour n'est que la somme nulle d'une double négation, la lumière est la nuit de la nuit, et la musique, le silence du silence."

Bon Noël

La Fleur du Dimanche

dimanche 22 décembre 2013

Le présent arrive après-demain...

Albert E. nous l'avais révélé, le temps est relatif.
Déjà l'année dernière à la même époque, le temps était devenu un peu fou et certain nous ont annoncé qu'il n'y aurait plus de futur après le 21/12, ce qui s'est avéré une prédiction erronée - voir le jour d'après le jour d'après (23/12/2012).


Bouquet d'hiver - Photo: lfdd


Cette année, je vous annonce le présent pour après-demain. Mais rien n'est moins sûr (en tout cas pas pour tout le monde).
Cependant vous ne perdez rien pour attendre, puisque je vous offre le bouquet du jour - en fait le bouquet offert par Sylvie Lander et créé par Myriam Stock - Un Jour, une Fleur - belle pensée:

Bouquet d'hiver - Photo: lfdd


En ce qui concerne les présents d'après-demain, comme je le disais, rien n'est moins sûr et surtout, tout est relatif. Je ne vais pas vous faire la comparaison des dates de remise de cadeaux divers et variés et leur évolution - et origine - selon les pays (Saint Nicolas en Allemagne, premier janvier en Grèce, 6 janvier en Espagne...) et vous offre une deuxième vue du bouquet après une devinette concernant la date de cette image de bonhomme rouge  trouvée dans un tableau.

Père Noël ? 



Pour finir, avant les TVA sur le présent (et le futur), une illustration de la séparation de l'église et du commerce, mais l'implication du temps et de l'argent dans le sapin de Noël.

Sapin du temps présent - Photo: lfdd


Et donc, concernant le temps, j'avais déjà parlé du présent le 23 avril 2013, citant Flaubert, en voici quelques autres:

Tout d'abord Jean Cocteau qui constate:

"Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel."

Blaise Pascal nous enseigne que:
"Le présent n'est jamais notre fin.
Le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin."

Et laissons nous porter par Gaston Berger qui nous conseille:  
"Regarder l'avenir bouleverse le présent."

N'ayons pas peur de regarder l'avenir, et si nous suivons le précepte de Guy Bedos: 
"L'avantage du pessimisme, c'est qu'on ne peut avoir que de bonnes surprises".

Bon Dimanche et Bonnes Fêtes

La Fleur du Dimanche 




dimanche 15 décembre 2013

Les étoiles filantes de l'été dans le soleil d'hiver

Les soirs d'hivers font resurgir les chauds souvenirs des jours chauds, sinon torrides de l'été au bord de la mer...
L'occasion de reprendre le fil des photos des fleurs de la Fleur du Dimanche. Ce fil ténu, tenu grâce à vos envois de fleurs depuis le 15 septembre...
Merci à vous tous - et toutes, cela fait une belle brassée que vous avez pu apprécier, je pense...
Donc, après la pause estivale qui a vu quelques fleurs en réserve apparaître au fil des dimanches de vacance et de rentrée, voici le vrai retour de la Fleur du Dimanche avec une livraison de fleurs bien chaudes pour vous réchauffer de la brume et du froid hivernal.


Fleurs: Etoiles d'Eté - Photo: lfdd

Rien que la photo devrait vous réchauffer et vous rappeler les pluies d'étoiles filantes des Laurentides (ou Perséïdes).

A croire qu'elles se sont posées sur les bords de la Méditerranée ou d'un lac dans la chaleur torride.


Fleurs: Etoiles d'Eté - Photo: lfdd

Ces étoiles se mettent en écho à celle qui à Noël il y quelques siècles était censée montrer le chemin à trois rois... 

Je profite de ces "Guetteurs d'étoile" pour vous inviter à l'exposition éponyme de Sylvie Lander, peintre de la Voie Lactée à l'Illiade à Illkirch-Graffenstaden dont c'est le dernier jour. Le finissage aujourd'hui sera accompagné d'une performance de Geneviève Charras à 15h30, aura-t-elle sa voix lactée?

Et en pensée de Noël, une phrase du poète Yves Bonnefoy: 
"Ce que je pense de la vie? Disons que je n'ai pas encore commencé à comprendre ce que c'est et je me propose de le faire un peu plus."

Et pour les étoiles, le TVA bis vient de Victor Hugo:


Les étoiles filantes.

I.

À qui donc le grand ciel sombre 
Jette-t-il ses astres d'or? 
Pluie éclatante de l'ombre, 
Ils tombent...? Encor! encor!

Encor! lueurs éloignées, 
Feux purs, pâles orients, 
Ils scintillent... ô poignées 
De diamant effrayants!

C'est de la splendeur qui rôde, 
Ce sont des points univers, 
La foudre dans l'émeraude! 
Des bleuets dans des éclairs!

Réalités et chimères 
Traversant nos soirs d'été!
Escarboucles éphémères
De l'obscure éternité!

De quelle main sortent-elles?
Cieux, à qui donc jette-t-on 
Ces tourbillons d'étincelles? 
Est-ce à l'âme de Platon?

Est-ce à l'esprit de Virgile?
Est-ce aux monts? est-ce au flot vert?
Est-ce à l'immense évangile 
Que Jésus-Christ tient ouvert?

Est-ce à la tiare énorme 
De quelque Moïse enfant 
Dont l'âme a déjà la forme 
Du firmament triomphant?

Ces feux-là vont-ils aux prières?
À qui l'Inconnu profond
Ajoute-t-il ces lumières, 
Vagues flammes de son front?

Est-ce, dans l'azur superbe, 
Aux religions que Dieu, 
Pour accentuer son verbe, 
Jette ces langues de feu?

Est-ce au-dessus de la Bible 
Que flamboie, éclate et luit 
L'éparpillement terrible 
Du sombre écrin de la nuit?

Nos questions en vain pressent 
Le ciel, fatal ou béni. 
Qui peut dire à qui s'adressent 
Ces envois de l'infini?

Qu'est-ce que c'est que ces chutes 
D'éclairs au ciel arrachés?
Mystère! Sont-ce des luttes?
Sont-ce des hymens? Cherchez.

Sont-ce les anges du soufre?
Voyons-nous quelque essaim bleu 
D'argyraspides du gouffre
Fuir sur des chevaux de feu?

Est-ce le Dieu des désastres, 
Le Sabaoth irrité, 
Qui lapide avec des astres
Quelque soleil révolté?



Bon Dimanche

Le Fleur du Dimanche

dimanche 8 décembre 2013

T'es au fil ? de Noël

La Fleur du Dimanche tisse son fil dimanche après dimanche et aujourd'hui, après le premier dimanche de l'Avant qui a vu la deuxième fournée (ou brassée) de photographies offertes par Christine H., le troisième trio de fleurs qui va dans le mauve ou plutôt le mot bleu et ses déclinaisons.


Fleur bleue - Photo: Christine H.



Fleur bleue - Photo: Christine H.


Et pour le TVA, le souvenir fait affleurer des leçons de notre enfance un poème en noir et blanc de circonstance.


Noël

Le ciel est noir, la terre est blanche;
- Cloches, carillonnez gaiement ! -
Jésus est né ; - la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.

Pas de courtines festonnées
Pour préserver l'enfant du froid;
Rien que les toiles d'araignées
Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l'échauffer dans sa crèche
L'âne et le boeuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s'ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers: "Noël ! Noël !"


Fleur bleue - Photo: Christine H.


Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche

dimanche 1 décembre 2013

Les 3 Christine pour le premier dimanche de l'Avent: faire rayonner la sagesse..

Dimanche dernier nous fêtions, un peu en avance il est vrai, les Catherinettes, aujourd'hui, nous célébrons les Christine, bien que la saint du jour soit Florence.
Cette dernière ne tombe pas mal, puisque Florence, vous l'avez deviné, vient de Flores, fleur et que nous fêtons de toute façon les fleurs. Et Eloi, me direz-vous? Eh bien attendons le TVA.

Pour commencer, avec Christine H., je vous offre une magnifique fleur "design" qu'elle me fait vous partager:

Fleur design - Photo: Christine H.

On dirait une vraie voiture de course, tandis que la suivante fait plutôt tigresse.

Fleur design - Photo: Christine H.


Avant de vous offrir la troisième, je vais démarrer le TVA. Et déjà vous rappeler qu'à côté de Florence, Eloi est de la fête également, Eloi qui était plutôt du côté de Charlemagne et de Dagobert et qui est à l'origine de la blague: "Si à la Saint Eloi tu brûle ton bois, tu auras froid pendant trois mois"...
Et à côté de Christine H. qui nous offre se photos de fleurs, il y a une autre Christine qui a fait quelques grands titres de la presse récemment, Christine Taubira. J'ai lu une interview d'elle dans Elle et je vous en extraits quelques pensées ou citations pour alimenter votre réflexion:

Elle cite des personnes - j'en profite pour vous inviter à en deviner l’identité:

"Si ces pensées ne plaisent à personne, elles pourraient n'être que mauvaises, mais je les tiens pour détestables si elles plaisent à tout le monde."
"Un pas à cent vaut mieux que cent pas tout seul."


Fleur design - Photo: Christine H.


Mais je vais quand même citer sa pensée à elle au sujet de l'agression raciste dont elle a fait l'objet:
"Au delà de ma personne, ces insultes mettent en péril des millions de gens juste pour ce qu'ils sont. Elles attaquent toutes les différences. Or nous sommes tous singuliers, y compris ceux et celles qui expriment cette violence et qui trouveront toujours un prétexte au refus de l'autre."

Mais en même temps, elle met en garde:
"Il y a comme une désinhibition de la parole raciste. Souvent la parole précède les actes. Nous devons prendre la mesure du danger auquel sont exposées des personnes de chair qui peuvent en mourir, ou des personnes qui peuvent en être désespérées et donc perdre leurs ressources, leurs forces. Il y a aussi un danger pour la société elle-même. Dans cette désinhibition, il y a ceux qui disent, ceux qui agissent et ceux qui tolèrent. Ceux qui disent et agissent sont les plus dangereux, mais il faut réveiller la conscience de ceux qui tolèrent." 



N'arrivons pas à la situation extrême qu'annonce Christine Angot dans sa lettre ouverte à Christine Taubira suite à son interview dans Libération:
"Dites à François Hollande de vous nommer Premier ministre, de faire quelque chose, de se mettre devant un micro, à vingt heures, et de hurler, de dire à tous ces marchands de bananes de relire Réflexions sur la question juive de Jean-Paul Sartre, ils verront page 25 de l’édition de poche, à propos de l’antisémite, mais le raciste, c’est pareil : «Il se considère comme un homme de la moyenne, de la petite moyenne, au fond comme un médiocre […]. Mais il ne faudrait pas croire que sa médiocrité lui fasse honte : il s’y complaît au contraire ; je dirai qu’il l’a choisie. Il redoute toute espèce de solitude, celle du génie aussi bien que celle de l’assassin : c’est l’homme des foules ; si petite que soit sa taille, il prend encore la précaution de se baisser, de peur d’émerger du troupeau et de se retrouver en face de lui-même. S’il s’est fait antisémite, c’est qu’on ne peut pas l’être tout seul.»"

"La société française face au racisme est démunie comme toute société murée dans le déni, la moitié pleurant devant sa télé, l’autre moitié agitant des bananes sur les trottoirs en insultant une ministre noire. Quelle honte. Regardons le racisme de notre propre société en face, regardons-nous dans le miroir, ne faisons pas comme l’antisémite de Sartre qui ne veut pas se voir lui-même, qui a peur de lui-même, de sa lâcheté présente et passée, de ce petit détail, le racisme des Français, leur violence raciste et donc meurtrière, que nous préférons refouler, nier, au profit d’une caricature, le Français râleur qui râle, et se plaît comme ça, en fouteur de merde énervé.."


Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche.