dimanche 21 juin 2015

Fêtez l'été, fêtez la musique: Faites de la musique à la fête de la musique.

Cela ne vous aura pas échappé, sauf si vous étiez parti sur mars, mais nous sommes en juin, le 21 juin et ce jour, en plus d'être la date du solstice d'été est également celle de la fête de la musique en France et dans quelques autres pays où elle s'est propagée.

Mais je ne vais pas en parler. Juste vous la fêter en musique à la fin de ce billet. 
Et je vous offre ma première fleur:


Fleur de Lys - Jardin des senteurs - Versailles - Photo: lfdd


C'est un lys de la Cour des senteurs à Versailles, magnifique de couleurs et de senteurs. Versailles, dont je reparlerai bientôt au sujet de l'exposition d'Anish Kapoor, dont une oeuvre a été l'expression de la bêtise et de l'intolérance - et surtout du manque de respect de l'autre - de tous les autres, pas seulement de l'auteur artiste.

Mais tournons autour de la fleur et ne soyons pas violent.


Fleur de Lys - Jardin des senteurs - Versailles - Photo: lfdd

Je profite de l'intermède pour placer un rappel au sujet de l'accident - un acte de création quelquefois, on en reparlera - dont j'avais parlé dans mon billet du 31 mai: L'accident du chercheur: de l'inopiné naît la création. Le hasard file son fil et ce matin, sur France Inter, une invitée, Cynthia Fleury, parlait des "choses de la vie" et de l'accident. Elle a d'ailleurs écrit un livre "Pretium doloris, l'accident comme souci de soi" chez Pauvert. L'émission s'écoute ici (quelques jours).
http://www.franceinter.fr/emission-parenthese-les-choses-de-la-vie

Pour en savoir plus, quelques échanges avec Lucas Degrys sur ce sujet sur le  site de France Inter:
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=PHOIR_021_0213

"Le refus de l’accident, de l’événement critique, de l’altérité imprévisible, le refus de la douleur, est le résultat d’une mécanisation ou réification spectaculaire du monde. Cette mécanisation spectaculaire, en ce qu’elle tente d’éliminer toute forme d’accident, d’imprévisibilité critique et d’altérité événementielle, toute forme de face-à-face réel, fabrique son propre type de citoyen-modèle sous la forme des singles, des célibataires, des « particules élémentaires » urbaines, comme le décrivent également Sloterdijk ou d’autres. Comment réinjecter de l’altérité événementielle dans nos existences modernes, comment intoxiquer le corps social ? Quel peut être le rôle de la philosophie dans ce projet ? A-t-elle seulement un rôle à jouer ?

C. F. : Dans Pretium doloris, j’ai essayé de figurer l’acte de pensée, de montrer sa concrétude et non son abstraction : j’ai donc cherché la figure la plus susceptible de dire l’« acte de présence » total qu’est la pensée par rapport au réel et au soi. L’accident est cet événement où il est impossible de ne pas faire face. C’est la rencontre avec le trop-plein du réel. Sans cesse, dans la vie, on tourne le dos, on ne fait jamais face intégralement. Or, l’accident est un moment qui fait exploser la synthèse et nous met en présence du « tout ». Une pensée doit avoir ce souci d’exigence, de faire face au tout, et c’est ainsi qu’elle peut envisager de saisir le réel. On est loin ici de la conception catastrophiste de Paul Virilio, lorsqu’il évoque le phénomène d’accident généralisé, notamment cybernétique.
Pour ce qui est de réinjecter du réel, en a-t-on vraiment besoin ? En reconnaissant au réel sa part énigmatique, du « réel » jaillit de nouveau. L’un des rôles de la philosophie, c’est de saisir les transcendances verticales et horizontales, si j’ose dire. Nous sommes responsables de l’ordre de la manifestation, de « ce qui apparaît ». Le philosophe est un « relais phénoménologique » : il a en charge de faire apparaître le réel ou de faire en sorte que le réel continue d’apparaître. C’est là aussi une vision très moderne de l’éthique humaniste."

En résumé, l'accident nous confronte au réel et le réel nous confronte aux autres, mais c'est un occasion de positiver..

Allez tourne la fleur...


Fleur de Lys - Jardin des senteurs - Versailles - Photo: lfdd

Et pour finir, deux poèmes de circonstance dont je vous invite à trouver l'auteur:

Le Poète

Shakespeare songe; loin du Versailles éclatant, 
Des buis taillés, des ifs peignés, où l'on entend 
Gémir la tragédie éplorée et prolixe, 
Il contemple la foule avec son regard fixe, 
Et toute la forêt frissonne devant lui. 
....

Chanson (L'Ame en fleur)

Si vous n'avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?
Pourquoi me faire ce sourire
Qui tournerait la tête au roi ?
Si vous n'avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?

Si vous n'avez rien à m'apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ?
Sur le rêve angélique et tendre,
Auquel vous songez en chemin,
Si vous n'avez rien à m'apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ?

Si vous voulez que je m'en aille,
Pourquoi passez-vous par ici ?
Lorsque je vous vois, je tressaille :
C'est ma joie et c'est mon souci.
Si vous voulez que je m'en aille,
Pourquoi passez-vous par ici ?


Je vous l'offre chantée, en ce jour de fête de la musique, par Alain Barrière:



Et pour finir l'été en chanson, "Here Comes the Summer" par the Undertones :




Et en Français, "Voilà l'été" par les Négresses Verte:





Bon dimanche et Bonne Fête de la Musique.

La Fleur du Dimanche

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Et les paroles de" Voilà l'été pour répéter avant la Fête de la Musique :
    Voi-là l'é-té j'a-per-çois le so-leil
    les nu-ages filent et le ciel s'é-clair-cit
    et dans ma tête qui bour-donnent ? les a-beilles !
    j'en-tends ru-gir les plai-sirs de la vie
    c'est le re-tour des a-mours qui nous chauf-fent les o-reilles
    il fait si chaud qu'il nous pousse des en-vies

    2. En-fin l'é-té
    en-fin l'é-té
    en-fin l'é-té
    c'est le bon-heur ra-fraî-chi d'un cock-tail
    les filles sont belles et les dieux sont ra-vis

    Couplet 2 :

    Enfin l'été
    Mais y'a déjà plus d'argent
    Le tout Paris se transforme en phobie
    Le métro sue, tout devient purulent
    Dans ses souliers, le passager abruti
    A dix doigts d'pied qui s'expriment violemment
    Y'a plus d'amis les voisins sont partis
    L'été Paris c'est plutôt relaxant
    On rêve de plage
    Et la Seine est jolie.

    Couplet 3 :



    Toujours l'été
    C'est pas du superflu
    Il fait trop chaud, l'soleil m'abasourdit
    Rillettes sous les bras
    J'avance dans la rue
    J'pense à ces cons qui s'font chier dans l'midi
    Tous ces torche-culs qui vont cuire dans leur jus
    Tous ces noyés, la mer quelle saloperie
    Et sur les routes le danger ça vous tue
    Vivement l'automne, je me sens tout aigri

    Refrain 3 :

    Toujours l'été
    Toujours l'été
    Toujours l'été
    Toujours l'été

    Couplet 4 :

    Voilà l'été, j'aperçois le soleil
    Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
    Et dans ma tête qui bourdonnent ?
    Les abeilles !
    J'entends rugir les plaisirs de la vie
    Voilà l'été, j'aperçois le soleil
    Les nuages filent et le ciel s'éclaircit
    C'est le bonheur rafraîchi d'un cocktail
    Les filles sont belles et les dieux sont ravis.

    Refrain 4 :

    Voilà l'été
    Enfin l'été
    Toujours l'été
    Encore l'été.

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